Retour du questionnaire long de recensement

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Le questionnaire long de recensement est de retour, et nous sommes ravis.

« C’est une excellente journée pour les données probantes », a déclaré Emmanuelle Tremblay.

« S’il s’agit d’un signe avant-coureur de l’avenir, nous sommes très encouragés. Au cours des dernières 24 heures, nous avons vu un gouvernement qui affirme clairement qu’il valorise la science et les données probantes. Des données fiables jouent un rôle important dans le cadre de l’élaboration de politiques fondées sur des éléments probants; c’est pourquoi nous sommes très soulagés de voir le retour du questionnaire long de recensement. »

Ce changement garantit que le questionnaire long obligatoire sera distribué dans le cadre du recensement de 2016. Finalement, seules les données de 2011 auront été touchées par la décision irresponsable des conservateurs.

Sous l’administration Harper, les conservateurs ont supprimé le questionnaire long de recensement en 2010 et l’ont remplacé par une enquête à participation volontaire auprès des ménages. Cette mesure a été largement critiquée et a incité le statisticien en chef de l’époque, M. Munir Sheikh, à démissionner en guise d’opposition. 

Pour sa part, M. Sheikh a rédigé un article dans lequel il signale les dommages importants (et coûteux!) qu’ont subis nos données de recensement. Tandis qu’il accueille favorablement le revirement politique, il espère que les libéraux respecteront leur engagement à faire de Statistique Canada un organisme indépendant, une mesure qui empêcherait ce type de catastrophe de se produire à nouveau.

« Je crois que le contenu du recensement devrait être une décision fondée exclusivement sur les besoins en matière de données du pays et non pas sur la politique du jour », explique M. Sheikh.

En 2010, le gouvernement avait ignoré une cacophonie de voix s'élevant à l’encontre du changement.

Extrait du Canadian Journal of Communication :

[Traduction] « Le gouvernement n’a pas tenu compte des avis des intervenants habituels au niveau des provinces, des municipalités, des organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et de nombreux groupes d’intérêts publics et privés. La raison invoquée pour justifier le changement, qui a par la suite été défendue contre tous les arguments contraires, était de "contribuer de façon raisonnable à ce que les Canadiens perçoivent moins cette enquête comme une atteinte à leur vie privée" ».

En réalité, peu de Canadiens avaient soulevé des préoccupations auprès de Statistique Canada. Toutefois, cela n’a pas empêché les conservateurs de mettre en œuvre leurs plans; finalement, leur allégation alarmante l’a emporté sur la science.

« Ces données nous aident à préparer un avenir plus prometteur pour l’ensemble des Canadiens », a affirmé Mme Tremblay. « En plus de rétablir le questionnaire long de recensement, j’espère que le nouveau gouvernement favorisera un sentiment de fierté lié au recensement. Tout comme voter, remplir le questionnaire de recensement constitue un devoir civique important ».

Une semaine importante pour la science

Ceux d’entre nous qui valorisent l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes poussent de profonds soupirs de soulagement, suivis d’applaudissements enthousiastes (bravo!).

La nouvelle d’aujourd’hui fait suite à des décisions tout aussi passionnantes qui ont accordé une place de premier plan à la science. Lorsque la composition du nouveau cabinet a été annoncée hier, nous avons constaté que celui‑ci comptait pour la toute première fois une ministre des Sciences. En outre, on a donné une nouvelle image à la fonction du ministre de l’Industrie, qui devient maintenant le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique. Enfin, si vous avez entendu de nombreux bruits de pétards mercredi, c’est sans doute parce que les têtes des négateurs du changement climatique ont explosé lorsque ceux‑ci ont été informés du nouveau rôle de la députée Catherine McKenna : ministre de l’Environnement et du Changement climatique.