L’ACEP dépose un grief de principe contre de la Commission canadienne des droits de la personne fondé sur des allégations de racisme et de discrimination systémique

Le 16 novembre 2020 – L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) a déposé un grief de principe contre la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) fondé sur des allégations de discrimination et de racisme systémique, en particulier à l’endroit du personnel noir. Le grief de l'ACEP a été déposé en même temps que deux autres griefs semblables présentés par l'Association des juristes de Justice (AJJ) et l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC).

Dans son grief, l’ACPE soutient que « les personnes noires et racialisées qui travaillent à la Commission continuent de subir les effets négatifs de politiques, de procédures, de pratiques et d’attitudes qui font obstacle à leur avancement, à leur santé, à leur sécurité et à leur bien-être général ». 

Pour mieux comprendre le contexte, malgré les efforts déployés par le personnel noir de la CCDP pour apporter des changements dans leur milieu de travail à partir de juillet 2020, après qu’ils ont recommandé des mesures pour corriger le processus de plaintes, les pratiques et les activités de la CCDP et qu’ils lui ont fait part des expériences communes du personnel noir et racialisé, la CCDP a pris des décisions unilatérales qui ont aggravé la situation, ce qui a incité l'ACEP, l'AJJ et l'AFPC à intervenir.

Dans un premier temps, les trois syndicats ont décidé de tendre la main à la CCDP pour appuyer les recommandations du personnel noir et racialisé qu’ils représentent, exprimant leur désir de collaborer pour améliorer le milieu de travail de la CCDP et pour aider cette dernière à regagner la confiance du son personnel noir et racialisé. 

Cependant, en réponse, la CCDP a mené un processus d'enquête unilatéral, non inclusif, auquel ont participé des tiers externes, sans consulter son personnel ou les syndicats, ce qui a nui à ses relations avec toutes les parties concernées. Le fait qu'il n'y ait pas eu de rapport écrit, ce qui aurait permis une plus grande transparence et une meilleure reddition de comptes, a également contribué à aggraver la situation.

Pourtant, les trois syndicats avaient officiellement demandé à la CCDP de procéder à une évaluation du milieu de travail au lieu de poursuivre ses activités d'enquête. Cette évaluation était considérée comme le moyen le plus approprié de s'assurer la participation de tout le personnel en ce qui concerne le dossier du racisme et de la discrimination systémique et comme le meilleur moyen de garantir une collaboration significative, la transparence, l'équité, l'inclusivité, la crédibilité ainsi que la santé et la sécurité psychologiques. 

Apprenez-en plus sur les efforts déployés par l'ACEP au nom de ses membres pour promouvoir un milieu de travail diversifié et inclusif, exempt de harcèlement et de discrimination.