Travailler en français dans la fonction publique fédérale

Retour sur l’événement et partage des connaissances
 

Pour célébrer la Journée internationale de la Francophonie et dans le cadre de la Semaine de la langue française et de la francophonie, l’ACEP a tenu une conférence virtuelle d’experts portant sur le bilinguisme institutionnel en mettant l’accent sur les défis particuliers auxquels font face les francophones.

Plus de 30 ans après l'entrée en vigueur de la Loi sur les langues officielles, le bilinguisme est toujours un sujet brûlant dans la fonction publique fédérale. Bien que les employés de la fonction publique fédérale aient le droit de travailler dans la langue de leur choix, des études récentes montrent que les francophones ne sont pas à l'aise de travailler en français malgré les protections légales en place, une situation qui s'est accentuée pendant la pandémie. Bien que l'atteinte de la pleine parité en français et en anglais soit ce que plusieurs espèrent, il y a des défis majeurs à surmonter pour se rapprocher de cet objectif. Le rôle du gouvernement et des institutions fédérales dans la promotion des deux langues officielles demeure primordial, mais ils doivent donner l'exemple en s'assurant que le bilinguisme est mieux protégé à l'interne et que les employés fédéraux reçoivent la formation nécessaire pour apprendre ou perfectionner une deuxième langue officielle.

Nous remercions nos deux conférencières, Hélaina Gaspard, directrice, Gouvernance et institutions à l’Institut des finances publiques et de la démocratie de l’Université d’Ottawa, et Julie Desroches, présidente du Comité des langues officielles, Conseil national mixte, lesquelles ont eu l’occasion de partager leur expérience et leurs recherches à cet égard.
 

Revoir l’événement

 L’événement a été enregistré et l'enregistrement sera bientôt disponible.

 

Enrichissez vos connaissances!

Voici ce que nous avons retenu de la séance:

  • Le principal objectif de la Loi sur les langues officielles est d’améliorer la représentation linguistique dans la fonction publique fédérale. En tant que chef de file dans ce domaine, le gouvernement du Canada joue un rôle important en veillant à ce que les deux langues soient représentées. Malheureusement, l’amélioration de la dualité linguistique dépend largement du leadership tant institutionnel qu’opérationnel.
  • Le mouvement syndical avait joué un rôle majeur dans la défense de la dualité linguistique en engageant des discussions avec l’employeur et en faisant la promotion du droit de travailler dans la langue officielle du choix de l’employé.
  • On estime que, malgré l’écart entre les pratiques et les politiques en milieu de travail, la fonction publique fédérale a fait d’énormes progrès depuis les années 1960 en matière de langue de travail.
  • Deux études ont été menées, l’une par le Comité des langues officielles du Conseil national mixte et l’autre par Borbey et Mendelsohn. Les deux études ont démontré qu’il convenait d’agir sur les trois fronts suivants :
    1. La Loi sur les langues officielles doit être mise à jour.
    2. Les dirigeants doivent être proactifs dans la mise en œuvre des directives et des recommandations.
    3. Il faut promouvoir la culture qui permet à la dualité linguistique de s’épanouir en milieu de travail.
  • Le système de prime au bilinguisme doit être revu, étant donné que la dernière mise à jour du système remonte au début des années 1990 et que la maîtrise des deux langues est une condition préalable et non un complément au rendement.
  • L’accès à la formation linguistique devrait être plus uniforme d’un ministère ou d’un organisme à l’autre. L’évaluation de la langue seconde devrait être effectuée systématiquement et des ressources devraient être disponibles pour aider les employés à maintenir leurs compétences linguistiques et à progresser dans leur carrière.

 

Vos droits et privilèges  

Consultez votre convention collective pour en savoir plus sur votre droit de participer à des ateliers ou à des cours de langue pour améliorer et/ou atteindre vos compétences linguistiques, et pour obtenir de plus amples renseignements sur les taux de remboursement de la formation linguistique. 

*Notez que ceci peut ne pas s'appliquer à tous les groupes professionnels représentés par l'ACEP.

 

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