L’ACEP sonne l’alarme : les suppressions d’emplois dans la fonction publique proposées dans le budget 2025 feront mal aux Canadiennes et Canadiens

OTTAWA – Le plan du gouvernement fédéral de supprimer 40000 postes dans la fonction publique dans les trois prochaines années nuira directement à la capacité d’Ottawa de tenir ses promesses, soutient l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP). 

Un jour après la publication du budget, l’ACEP, en collaboration avec le Congrès du travail du Canada, l’Alliance de la Fonction publique du Canada, l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada et l’Association des juristes de Justice, a tenu une conférence de presse conjointe pour réagir aux compressions budgétaires. 

« Le gouvernement a choisi de ne pas informer la population des répercussions que ces coupes auront sur elle, parce qu’elle est sur le point de perdre des programmes essentiels », dénonce Nathan Prier, président de l’ACEP. Ces réductions budgétaires idéologiques ciblent injustement les fonctionnaires et en font des boucs émissaires, alors que c’est la mauvaise planification du gouvernement qui cause les déficits. Faire plus avec moins, ce n’est pas une solution et ça nuira inévitablement aux Canadiennes et Canadiens qui comptent sur le gouvernement pour tenir ses promesses. » 

Outre ces suppressions d’emplois, l’impact du budget sur les droits des travailleuses et travailleurs apparaît comme une autre préoccupation majeure. Ainsi, le budget propose un déploiement généralisé de l’intelligence artificielle dans l’ensemble des opérations gouvernementales, sans prévoir les mesures de protection nécessaires pour garantir que les coûts ne seront pas dépassés ou que la sécurité de la population ne sera pas compromise. Il comprend également des références aux modifications de la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral qui pourraient nuire à la capacité des syndicats fédéraux à négocier collectivement. 

Ce sont des propositions qui ont des implications pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs canadiens. En tant que principal employeur du pays, le gouvernement fédéral est capable d’influencer les normes du travail à l’échelle nationale. Les changements qui réduisent les droits des employé·es ou augmentent le recours à des technologies non éprouvées dans la fonction publique fédérale peuvent créer un précédent qui pourrait tenter d’autres employeurs. Le gouvernement fédéral joue un rôle central dans l’établissement des normes régissant les milieux de travail au Canada, et tout changement apporté à ces normes aura des répercussions sur l’ensemble du marché du travail. 

Le budget ne tient pas compte des économies simples et faciles à mettre en œuvre que les syndicats suggèrent depuis des années, telles que l’octroi d’un droit généralisé au télétravail pour les employé·es pouvant facilement travailler à domicile, ce qui permettrait au gouvernement de se départir de son immense portefeuille immobilier et de convertir des immeubles de bureaux en logements dont la population a grandement besoin, tout en augmentant la productivité du secteur public. 

Alors que s’ouvre le débat sur le budget 2025, l’ACEP invite instamment tous les partis à se concerter et à proposer des solutions concrètes et innovantes pour conserver les effectifs actuels et donner au gouvernement fédéral les moyens d’attirer les meilleurs talents. Nous avons besoin d’un secteur public fédéral solide pour faire face aux menaces qui pèsent sur notre pays. 

 

Pour en savoir plus sur le budget 2025 :

Voir toute la couverture médiatique de l’ACEP sur le budget 2025

Lien vers les photos

Voir la conférence de presse dans son intégralité

Lire le discours d’ouverture de Nathan Prier, président de l’ACEP

 

À propos de l’ACEP

Forte de plus de 25000 membres, l’Association canadienne des employés professionnels est l’un des plus grands syndicats du secteur public fédéral du Canada. L’ACEP se consacre à la défense des intérêts des employé·es fédéraux des groupes Économique et services de sciences sociales (EC) et Traduction (TR), ainsi que des employé·es de la Bibliothèque du Parlement (BdP), du Bureau du directeur parlementaire du budget (BDPB) et des membres civil·es de la Gendarmerie royale du Canada (ESS et TRL). Plus de détails ici. 

 

Relations avec les médias :
media@acep-cape.ca | 613-261-6526