Les coupes de Mark Carney mettent en péril la santé des Canadiennes et des Canadiennes

La suppression de plusieurs centaines d’emplois à l’Agence de la santé publique du Canada confirme les pires craintes : ce gouvernement est prêt à mettre en péril notre santé pour renforcer le complexe militaro-industriel. Cette décision irresponsable de Mark Carney et de la ministre de la Santé Marjorie Michel aura des conséquences réelles et potentiellement fatales pour les Canadiennes et Canadiens.

 « Si la dernière urgence de santé publique nous a appris quelque chose, c’est que nous devons être prêt·es à faire face à l’imprévu, déclare Nathan Prier, président de l’Association canadienne des employés professionnels. Au lieu de cela, nous redoublons les dépenses militaires afin de calmer un président américain déséquilibré. Ce gouvernement fait fi de l’histoire récente et de l’état actuel de notre système de santé, en proie à une crise existentielle aiguë. » 

Les conséquences des compressions budgétaires majeures imposées par Donald Trump et Elon Musk aux programmes de santé américains, notamment aux Centers for Disease Control et aux National Institutes of Health, se font déjà sentir à l’échelle mondiale. Le Canada devrait intensifier ses efforts en santé publique, mais à la place, il jette aux orties une mémoire institutionnelle et des talents essentiels. 

Ce n’est pas la première fois que le Parti libéral fédéral s’attaque à la santé de la population canadienne. Le budget de 1995 de Jean Chrétien et Paul Martin a amputé le financement des secteurs de la santé, du logement et de l’enseignement supérieur. Nous subissons encore aujourd’hui les séquelles des crises déclenchées par ces coupes.

Le gouvernement Carney continue de faire croire que les travailleuses et travailleurs du secteur public sont responsables du déficit. En réalité, l’enveloppe budgétaire consacrée à la rémunération des employées et employés du secteur public est aujourd’hui, toutes proportions gardées, inférieure à ce qu’elle était sous le gouvernement Harper. Et les équipes très réduites du secteur public s’efforcent désespérément de maintenir les programmes et services indispensables, mais elles s’épuisent rapidement et, en même temps, la qualité des programmes et services se détériore. Pas plus tard que cette semaine, les coupes effectuées à l’Agence du revenu du Canada ont dû être annulées, car le public se plaignait du manque de personnel de l’Agence. 

Le gouvernement doit revoir sa stratégie et s’attaquer sérieusement au vrai gaspillage : il doit cesser de sous-traiter le travail à l’étranger à prix d’or, réduire la pléthore de gestionnaires et accorder aux fonctionnaires le droit au télétravail, ce qui permettrait d’économiser annuellement des milliards de dollars en frais de bureau inutiles. 

Supprimer les services et programmes de santé publique revient à céder aux pressions de Donald Trump. Pour défendre le Canada et sa population, il faut investir dans la santé et dans les travailleuses et travailleurs qui possèdent les compétences nécessaires pour faire le travail.