Le projet annoncé par le gouvernement de réduire les dépenses de 15 % en trois ans est une mesure imprudente et irresponsable qui rendra notre pays plus vulnérable. Après avoir maintes fois promis pendant sa campagne électorale de simplement limiter la taille de la fonction publique fédérale, le premier ministre Carney trahit aujourd’hui les millions de Canadiennes et Canadiens qui l’ont porté au pouvoir en mettant de l’avant des coupes draconiennes capables de compromettre le maintien de services indispensables à la population.
« Ces mesures d’austérité arbitraires ne tiennent absolument pas compte de celles et ceux qui s’emploieront à réaliser les promesses du premier ministre, déclare Nathan Prier, président de l’ACEP. Mark Carney s’apprête à refaire subir la même chose au Canada : un gaspillage record en sous-traitance pour du travail que les fonctionnaires pourraient effectuer plus efficacement, l’éviction des meilleurs talents au milieu d’une crise nationale, la frénésie précipitée venant de la Silicon Valley autour de l’IA qui va nous coûter plus cher qu’elle nous fera économiser et, le plus choquant, le gaspillage de milliards de dollars dans des modèles de lieux de travail désuets. »
L’ACEP continue d’appeler à la prise de mesures d’économie sensées qui ne nuisent pas à la fonction publique. Il y a pourtant des moyens très faciles d’économiser : dégraisser la haute direction, mettre fin au gaspillage en sous-traitance du travail que les fonctionnaires devraient faire, et économiser des milliards de dollars chaque année tout en réduisant notre empreinte immobilière en laissant les travailleuses et travailleurs télétravailler si leur travail s’y prête.
Les gouvernements peuvent promettre mers et mondes à la population, mais ils ont absolument besoin des travailleuses et travailleurs du secteur public pour concrétiser ces belles promesses. Et lorsque les gouvernements ruinent la capacité de ses effectifs à faire leur travail, c’est toute la population qui en paye le prix.