La fête du Travail est l’occasion pour les travailleuses et travailleurs de célébrer les luttes qui nous ont conduit·es là où nous sommes aujourd’hui. C’est aussi un rappel solennel que nos droits ne nous ont pas été donnés en cadeau : ils ont été gagnés à force de luttes et ils doivent être défendus.
Depuis quelque temps, des événements nous rappellent régulièrement que les droits n’ont de sens que si l’on est en mesure de les faire respecter.
À plusieurs reprises, le gouvernement fédéral a pris le parti des entreprises et imposé un arbitrage contraignant, violant ainsi le droit de grève protégé par la Charte. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une démocratie : c’est plutôt un système qui protège les intérêts des oligarques.
La récente grève menée par le SCFP, qui visait à obtenir des conditions de travail équitables pour le personnel de bord d’Air Canada et à mettre fin à son exploitation sous forme de travail non rémunéré, nous a donné une leçon de discipline et de courage. Le refus du personnel de se conformer à l’ordonnance de retour au travail du gouvernement a forcé l’employeur à revenir à la table de négociation, ce qui a permis l’obtention de gains qui n’aurait pas été possible autrement.
On a vu que ce gouvernement est capable de balayer la Charte du revers de la main pour voler au secours d’entreprises qui refusent de négocier. Et on voit ce qui se passe quand les travailleuses et travailleurs se solidarisent et font respecter leurs droits.
Il faut rester ferme, car ce gouvernement semble déterminé à réduire la taille du secteur public à un moment où les travailleuses et travailleurs fédéraux sont le rempart qui sépare les Canadiennes et Canadiens d’un monde chaotique. À un moment sans précédent de son histoire, le Canada a besoin de bien plus que de réductions d’impôts et de la déréglementation : la population canadienne a besoin de programmes fédéraux robustes pour faire face aux turbulences à venir.
Le moment est venu de développer notre pouvoir collectif et de le montrer. Ralliez-vous à vos collègues qui s’organisent quotidiennement pour y parvenir en joignant votre comité local d’action et en vous imposant la même discipline et la même rigueur que les agentes et agents de bord d’Air Canada.
Solidairement vôtre,
Nate Prier