CAPE welcomes the government’s desire to ensure pay equity, but criticizes the two-year delay in its application

L’ACEP salue la volonté du gouvernement canadien d’adopter des mesures pour contraindre les employeurs à éliminer les obstacles systémiques afin d’assurer l’équité salariale en milieu de travail. Toutefois, après des dizaines d’études pointant vers des solutions durables, il est regrettable que le gouvernement retarde l’entrée en vigueur de ses changements à 2018.

« Les femmes canadiennes vivent au quotidien l’iniquité salariale, explique la présidente de l’ACEP, Emmanuelle Tremblay. Le gouvernement reconnaît qu’en 2016 c’est inacceptable, mais annonce du même souffle que les changements législatifs devront attendre encore deux ans. Pourtant, la situation a été longuement analysée et des solutions existent pour corriger cette situation. C’est honteux que des gestes ne soient pas faits dès aujourd’hui. »

Si le gouvernement estime qu’il doit encore consulter le secteur privé de compétence fédérale avant d’agir, il existe toutefois un secteur où il n’a pas besoin d’attendre, c’est dans la fonction publique. Nous demandons au gouvernement d’abolir immédiatement la Loi sur l’équité dans la rémunération du secteur publicadoptée en 2009 sous les Conservateurs. Cette loi injuste prive les employés et syndicats de la fonction publique des outils permettant de contester efficacement les violations au droit des employés du secteur public d’obtenir une rémunération égale pour un travail d’égale valeur. Si ce droit est un droit de la personne, comme le dit le gouvernement, abolir cette loi enverrait un signal puissant et mettrait la table pour des changements touchant le secteur privé.

L’ACEP représente quelque 13 000 fonctionnaires fédéraux qui œuvrent à conseiller le gouvernement pour la mise en place de politiques cohérentes et s’assurent de l’égalité des deux langues officielles dans les affaires du gouvernement. Ces personnes incluent, entre autres, des économistes, statisticiens, employés en sciences sociales, traducteurs, interprètes, terminologues, analystes et assistants de recherche.  Les femmes représentent 58 % des employés du groupe professionnel Économique et services de sciences sociales (EC) et 77 % du groupe professionnel Traduction (TR) représentés par le syndicat.