L’ACEP dépose un grief de principe contre le Bureau de la traduction pour gestion abusive

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COMMUNIQUÉ
 

Ottawa, le 15 février 2022 – L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) a déposé plus tôt aujourd’hui un grief de principe pour s’opposer à l’utilisation du système de pondération des mots automatisé (SPA) par le Bureau de la traduction. L’ACEP déplore le fait que le système fausse l’évaluation de la charge de travail des traducteurs, ce qui mène à des conditions de travail abusives, en contravention de la convention collective des membres TR.  

L’ACEP représente plus de 895 langagiers professionnels au Bureau de la traduction, dont 640 traducteurs et traductrices. Ce groupe de professionnels joue un rôle clé dans la promotion et la protection des langues officielles au sein du gouvernement fédéral.

L’ACEP dénonce les multiples lacunes du SPA qui font que la pondération du nombre de mots à créditer et du temps alloué pour la traduction sont systématiquement sous-estimés. La pondération automatique n’étant pas représentative du temps et de l’effort requis pour exécuter les projets de traduction a mené à une sévère détérioration des conditions de travail des membres de l’ACEP.

Le grief veut responsabiliser le Bureau de la traduction relativement à l’échec du système, et ce, malgré les nombreuses interventions de l’ACEP pour y remédier depuis plusieurs années.

Les erreurs et exigences déraisonnables générées au SPA mènent à des abus répétés, dont :

  • la surcharge continue de travail excédant les heures normales prévues dans la convention collective, sans rémunération additionnelle ou compensation équivalente;
  • l’incapacité des traducteurs et des traductrices de se prévaloir des pauses prévues dans la convention collective, car ils doivent gérer une surcharge de travail de façon à respecter des échéanciers insensés, sous peine d’être sanctionnés;
  • l’accumulation excessive continue d’heures supplémentaires qui rend impossible l’équilibre travail-vie personnelle, ce qui a une incidence non négligeable sur la santé mentale;
  • la dévaluation du rendement sous prétexte que les exigences, qui découlent de l’utilisation du SPA, n’ont pas été respectées, bien qu’elles soient déraisonnables et non réalistes.
  • l’épuisement professionnel généralisé parmi les traducteurs et traductrices, qui a forcé des employés à prendre des congés de maladie durant de courtes et de longues périodes.

« L’ACEP dénonce vigoureusement la gestion irresponsable du Bureau de la traduction dans le dossier du système de pondération, a déclaré Greg Phillips, président de l’ACEP. Les gestionnaires sont au courant depuis longtemps et, malgré les dérapages régulièrement portés à leur attention, ils continuent de se défiler en bafouant les droits de nos membres. » 

Comme mesures de redressement, l’ACEP réclame une déclaration selon laquelle l’imposition du SPA enfreint la convention collective des membres et les dispositions législatives applicables. L’ACEP demande également que toutes les mesures nécessaires soient prises immédiatement pour remédier aux lacunes du SPA et sa mémoire de traduction. Une formule de pondération ajustée produira des calculs représentatifs du travail de traduction à effectuer et rétablira l’équilibre.

À propos de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP)

L’ACEP représente plus de 21 000 employés de la fonction publique fédérale au Canada, ce qui en fait le troisième syndicat en importance de la fonction publique fédérale au pays. L’ACEP représente des économistes, des analystes de politiques, des chercheurs de la Bibliothèque du Parlement, des analystes du Bureau du directeur parlementaire du budget, des statisticiens, des traducteurs, des interprètes et des terminologues. www.acep-cape.ca

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Pour en savoir plus à ce sujet, communiquer avec :

Katia Thériault
Directrice des Communications et affaires publiques
ktheriault@acep-cape.ca
Téléphone cellulaire : 819-431-1015