L’ACEP annonce un grief de principe et une plainte de pratique déloyale de travail en réponse au retour au bureau obligatoire

OTTAWA, le 8 mai 2024 — L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) annonce qu’elle dépose un grief de principe et une plainte de pratique déloyale de travail en réponse à l’annonce du gouvernement d’augmenter le nombre de jours de présence obligatoire au bureau des fonctionnaires.

En 2023, l’ACEP et d’autres agents négociateurs fédéraux ont signé des lettres d’entente sur le télétravail en marge de leurs conventions collectives respectives, dans lesquelles le gouvernement s’engage à collaborer avec les syndicats concernant le droit au télétravail. Pourtant, l’annonce du 1er mai a été faite sans consultation préalable des syndicats fédéraux, en dépit d’une multitude de problèmes liés au modèle hybride actuel, y compris les espaces de travail insuffisants et les bureaux insalubres et dangereux. 

« Le gouvernement a opéré dans le plus grand secret, et il a brûlé un pont avec son personnel, déclare Nathan Prier, président de l’ACEP. Cette politique viole non seulement l’engagement pris par le gouvernement envers les syndicats et son vaillant personnel — elle défie aussi la logique et la réalité. » 

Le gouvernement soutient que, pour être en mesure d’accueillir son personnel et pour favoriser la collaboration, les immeubles de bureaux fédéraux ont adopté les modèles de bureau à la carte et de bureaux à aires ouvertes. Cependant, aucune preuve n’a été fournie pour démontrer que ces modèles stimulent la collaboration et la productivité; en réalité, des données récentes recueillies par l’ACEP dans un récent sondage indiquent plutôt le contraire. Les fonctionnaires d’Australie et de Colombie-Britannique, entre autres, ont déjà des dispositions rigoureuses en matière de télétravail dans leurs conventions collectives, que les syndicats fédéraux réclament maintenant.

Ce changement de politique, qui a pris de court les syndicats fédéraux, entre en contradiction avec les propres positions du gouvernement en matière de logement. Dans son budget de 2024, celui-ci s’engageait à consacrer 1,1 milliard de dollars sur 10 ans à la transformation de 50 % de son portefeuille de bureaux en logements. Pourtant, obliger les employés à passer 60 % de leur temps dans un bureau rendra cette promesse pratiquement intenable, car les employés signalent déjà qu’il leur est difficile d’obtenir un bureau pendant leurs journées de travail.

Cette annonce coïncide avec le moment où le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et les chefs d’entreprise d’Ottawa demandent publiquement que les fonctionnaires fédéraux retournent au travail pour soutenir les entreprises du centre-ville d’Ottawa. L’ACEP est favorable à la conversion des propriétés fédérales en logements et autres usages socialement utiles, ainsi qu’à l’élargissement du droit au télétravail. Toutefois, elle continue résolument de s’opposer à ce que la politique fédérale sur les lieux de travail soit dictée par des coalitions d’entreprises locales et des propriétaires de locaux à usage commercial.

À propos de l’ACEP

Avec plus de 25 000 membres, l’Association canadienne des employés professionnels est l’un des plus grands syndicats du secteur public fédéral au Canada. L’ACEP se consacre à la défense des intérêts des employé·es fédéraux des groupes Économique et services de sciences sociales (EC) et Traduction (TR), ainsi que des employé·es de la Bibliothèque du Parlement (BdP), du Bureau du directeur parlementaire du budget (BDPB) et des membres civil·es de la Gendarmerie royale du Canada (ESS et TRL). Pour en savoir plus : www.acep-cape.ca

 

Pour requêtes média:

Katia Thériault
Tel: 819-431-1015
Courriel: ktheriault@acep-cape.ca